Elle cultive le safran aux portes de la ville

C'est la période de la récolte pour Monique Rinkel qui ouvre au public, en cette fin octobre, sa safranière à l'entrée de la ville. Une passion à cueillir avec précaution...

Désormais indiquée sur la façade, la safranière de Saint-Gaudens attire le regard presque à la sortie de l'autoroute. C'est là, en effet, que Monique Rinkel a décidé de faire pousser la précieuse fleur et d'en faire un commerce jusqu'ici inédit dans la cité. «Je me suis installée en 2013 et j'ai eu ma première récolte en octobre dernier. C'est par la rencontre avec un producteur que je me suis passionnée pour le safran. Et après une première année test, où j'ai obtenu 16 grammes de la précieuse épice que j'ai décidé de continuer».

Espèce produite en France au XVIIè et XVIIIè siècle, le safran demande beaucoup de main-d'œuvre. Tout se fait à la main et ses usages sont multiples. «C'est une épice qui accompagne les plats salés ou sucrés, poursuit Monique Rinkel. Nous n'utilisons que le pistil qui rehausse le goût des plats et sublime les arômes et les saveurs des aliments». Elle-même propose à la vente son miel ou sa moutarde relevés au safran.

La plante est également utilisée en pharmacologie pour certaines affections (cicatrisation, antidépresseurs…).

La culture est compliquée : préparation de la terre, plantation en juillet, récolte des fleurs en octobre, puis extraction du pistil, séchage et, enfin, conditionnement.

À l'occasion de la récolte de cet automne, Monique Rinkel organise des portes ouvertes jusqu'au 2 novembre, les lundis, mercredis, vendredis et dimanches à partir de 14 heures. Pour visiter la safranière ou participer à l'atelier pratique, il convient de s'inscrire au 05 61 95 38 30 ou au 06 83 37 84 86.

Un détour pour découvrir une épice précieuse et le seul endroit où elle est cultivée dans la région.

Le chiffre : 8, 50

euros > pour 0, 25 grammes. de safran. tel est le prix pratiqué par Monique Rinkel. Le safran se vend autour de 32 € le gramme en moyenne.

Biologiste de formation, elle a suivi des stages chez des safraniers. Et aujourd’hui, Monique Rinkel réalise son rève, cultiver le safran. Juste derrière chez elle, à Saint-Gaudens, elle à mis en place une safranière, un endroit dédié à la culture du safran sur des terres qui n’ont jamais été cultivées. Sur ces espaces, aucun produit chimique n’a jamais été utilisé. Pour cette culture qui ne nécessite pas d’arrosage, elle n’utilise aucun engrais chimique, aucun herbicide ou insecticide. Une démarche en accord avec les principes d’ une culture raisonnée et respectueuse de l’environnement.

L’objectif avoué est de créer une activitéde production et de vente de safran, ainsi que de produits safranés et de bulbes de «crocus sativus» qui donne une très jolie fleur violette dont le pistil rouge donne le safran. La récolte, très délicate, a débuté en octobre.

Dès janvier 2014 le safran sera disponible sous la forme de stigmates séchés prêts à être consommés.